La Congrégation bénédictine Notre-Dame d’Espérance suit la Règle de saint Benoît, ouvrage très ancien et paradoxalement toujours actuel : tout homme peut y puiser de précieux enseignements pour mener sa propre vie, si bien qu’il inspire encore aujourd’hui des psychologues, des coaches et des managers.
En soixante-treize chapitres, saint Benoît règle la vie quotidienne du monastère, la prière liturgique, les principes hiérarchiques et démocratiques organisant la vie communautaire, les modalités d’admission des nouveaux frères et l’accueil des hôtes. Mais il y livre également sa réflexion sur les faiblesses et la grandeur de l’homme, sur le service de Dieu et celui des frères, dans l’humilité.
C’est pour le monastère du Mont-Cassin que saint Benoît, alors en pleine maturité spirituelle et fort de ses expériences passées, rédigea sa Règle, au 6e siècle. La Règle de saint Benoît est écrite par un moine à l’esprit très pratique, réaliste, et qui connaît bien la nature humaine. Cet homme plein de sagesse sait que ceux qui cherchent Dieu ont besoin d’un cadre de vie clairement défini pour grandir, spirituellement et humainement.
Attirés par cet esprit que les frères cherchent à vivre au sein de leur monastère, certaines personnes, hommes ou femmes, mariées ou non, souhaitent se rapprocher d’une communauté monastique et vivre selon les conseils de la Règle, tout en gardant leur mode de vie, leur logement, leur travail : certains s’engagent même par des promesses religieuses, comme oblats séculiers d’un monastère.
Saint Benoît
Saint Benoît de Nursie (v. 480 – v. 547) abandonne tout jeune ses brillantes études et la vie mondaine de Rome pour se consacrer entièrement au service de Dieu.
Il rejoint d’abord un groupe d’ascètes, puis se retire ensuite dans la solitude d’une grotte de montagne, près de Subiaco. Après trois ans de recherche solitaire de Dieu, des disciples viennent à lui, attirés par sa sainteté. Il fonde plusieurs monastères, rencontre de nombreuses difficultés et subit des déboires qu’il surmonte toujours avec une grande humilité. Il érige son dernier monastère sur le Mont Cassin, à 150 km au Sud-Est de Rome.
Il est le père de la vie monastique en Occident : son rayonnement et sa sagesse en ont fait l’un des saints patrons de l’Europe.